Il me toise, me défie de ses grands yeux verts. Je le regarde, il me regarde… et finalement ose une patte en avant. « NON ! » Il se rassoit, se rétracte sur lui même les oreilles couchées en arrière. Il m’observe, me défie de son regard vertical… la truffe en avant, il ose une patte en avant. « NON ! »
Le jeu aura quand même duré 15 min.
Quand on vous dit qu’apprendre nécéssite un certain bachotage !
Samedi - 15h - Je m’ennuie. Je suis debout depuis 12h30 et je m’ennuie. Sans prendre le temps de m’habiller vraiment, j’ai juste pris la peine d’enfiler un vieux jogging informe. J’ai pris un petit dej’ ordinaire, mais je n’ai pas pris la peine de débarrasser la table. Je suis allée trainer un peu sur le Web, et j’ai aimé y découvrir le blog de Chondre. Voilà, voilà… 2h30 après m’être extirpée du lit, je m’ennuie.
Jeanne savait, lui apparemment ne se doutait de rien. « Me croit-il vraiment si bête ? Il était avec elle cette nuit. L’évidence est telle, qu’on ne peut même plus parler d’intuition féminine ! »
Ce genre de blague, on s’en passerait bien : infiltration d’eau, salle de bain inutilisable… La première pensée laisse passer un « fait ch… ! », retour aux années 1920 avec toilette au gant dans l’évier de la cuisine. À première vue, rien de bien folichon. Pourtant…
Privés de salle de bain, un nouveau rituel s’installe : se rendre à la cuisine, les bras chargés de brosse à dent, serviette de toilette, savon… Un geste simple qui rappelle fortement le camping à l’heure des lavabos. Du coup, depuis une petite semaine, l’heure de la toilette se colore d’une improbable sensation de vacances au bord de mer. Plaisant !
Mais la véritable surprise arrive plus tard, au moment où vous vous retrouvez dans la cuisine, dans une position qui habituellement vous amène plutôt à faire la vaisselle : debout devant votre évier, baignant dans une forte odeur de maquereau, avec le chat qui miaule et vous tourne autours et - à trois mètres de là - l’homme affalé dans le canapé le regard visé sur la télévision. Une scène très ordinaire… à la nuance près que vous êtes nue, gant de toilette à la main, en train de vous laver consciencieusement le derrière. L’instant se fait alors tellement incongru, tellement décalée… la conscience d’être nue se fait plus forte et la scène se teinte d’une sensualité inattendue. Surprenant !
PS : ne vous méprenez pas ! L’expérience est interressante parce qu’elle sort de l’ordinaire, parce qu’elle bouscule l’acquis et le train-train quotidien. Mais, je ne souhaite absolument pas en rester là. J’adore ma salle de bain !
Voici déjà un premier élément de réponse à mon interrogation du moment : « besoin d’une voiture ou pas ? »
Je dois me rendre chez le vétérinaire avec chat.
Bilan :
Au final, j’ai passé un bon moment. J’ai même trouvé ça plus léger qu’en voiture, dans le sens plus calme, moins bruyant, plus détendu, plus « je prends le temps de vivre… »
=> Challenge n°1 du no-voiture passé avec succès 