Une envie folle !
L’envie ne s’est pas enfuie. Elle est restée bien présente, me taraudant tranquillement : « bouger, courir… ».
Je lui cède donc un lundi matin : gonflée à bloc, j’enfile un jogging, mes chaussures de sport et… pars à la quête de l’ingrédient indispensable. « hé ! dis… je vais courir… t’aurais pas - à tout hasard - comme une folle envie de venir avec moi ? » L’homme me regarde, moi et mon grand sourire innocent, visiblement amusé. « S’il te plait que je lui dis. Tout seul c’est pas drôle. »
Est-ce mon charme ravageur, l’envie de faire plaisir ou la perspective d’un joli corps bien musclé ? On va dire : un peu des trois. Toujours est-il que l’homme a lui aussi cédé à l’appel de la course, et que nous voilà tous deux foulant le bitume. Lui devant, moi (loin) derrière.
Au bout de cinq minutes, j’ai déjà le souffle court, un point de côté qui fait régulièrement mine de s’installer, les jambes comme de la confiture. L’homme lui, fait l’idiot, court en canard, fait celui qui n’en peut plus… et parfois, il en a un peu marre… alors il marche.
C’est pas qu’il soit fatigué l’homme, non ! C’est juste que lui il marche, moi je cours et limite on avance à la même vitesse. « allez fais semblant ! s’il te plait… Juste pour que je me sente un peu moins bête. » Et l’homme fait, semblant.
Après une petite demi-heure d’efforts je m’effondre enfin sur mon canapé, flageolante, dégoulinante. Et lui ? Oh ben lui… le sourire en coin, l’homme s’en retourne faire de « vrais trucs », me laissant tranquillement me féliciter moi-même pour cet exploit monumental. Un peu fatiguée je suis, et contente de moi…
Et je reste ainsi fatiguée, mais contente jusqu’à…
Les lendemains qui chantent vous connaissez ? Bon, eh bien mon lendemain à moi, il a donné quelque chose comme : «aï ! aï ! aaaaaïïïïïïïïïïïï !!!!!!!!!! », suivi de : « non, mais je vous jure, des fois j’ai vraiment trop des idées de merde ! »
Reste donc la question à mille points : à quand la prochaine séance ? heu ! Bientôt ?! Oui, bientôt…