Rôdeurs et brume verte
Je fais parfois des rêves, disons… intéressants. Je vous livre ici le dernier en date :
Scène 1 : Je suis sur une route déserte, une petite route de campagne bordée de végétation : buissons et arbustes sur ma gauche, genre de prairie sur ma droite. Je connais cette route. Oui, me revoilà sur le chemin de l’école, ou plus exactement sur le chemin que je prenais chaque jour pour rentrer chez moi après la classe à l’époque de l’école primaire. J’ai toujours aimé cette route, son calme, sa nature…
C’est bizarre cette brume verte ! Sur ma droite, la prairie est noyée dans une brume verte quasi fluorescente. C’est suspect, toxique même, je le sais, j’en suis sûre ! D’ailleurs, je devine des maisons là-bas, au fond de la vallée, des maisons qui baignent dans cette brume verte, des maisons qui ont toutes l’air abandonnées : leurs volets sont clos, et il n’y a pas un seul signe de vie, pas un oiseau, pas un chat, rien, personne. Tout le monde est mort. Tout le monde est parti.
Derrière moi, la brume commence à remonter. La brume recouvre la route derrière mon passage. Une angoisse diffuse s’empare de moi, cette brume… il ne faut pas qu’elle me touche !
Je cours.
Acte 2 : Je cours jusqu’à la maison d’une amie. Me voilà devant la porte, je frappe, j’insiste, j’ai peur, cette angoisse toujours. La porte s’ouvre. Les visages sont crispés. D’ailleurs, c’est fou le monde qu’il y a ici ! Mon amie J. est là aussi. On m’explique : « Ils sont de retour. Il ne faut plus sortir, pendant plusieurs jours. Les rôdeurs, les monstres, les choses sont de retour. » Je demande : « mais, il fait jour maintenant. Ils sont là aussi pendant la journée ? » J. me répond : « Ils sont là tout le temps. Le jour, la nuit, peu importe. Il faut juste attendre qu’ils s’en aillent, ne pas sortir, rester barricadé. » Je pense : « et ça suffit à les arrêter d’être comme ça juste enfermé dans une maison ? »
C’est vrai que tout est barricadé : les volets sont clos, les portes et fenêtres fermées à clef… Et tout le monde à l’air effrayé. Mon amie a même l’air terrorisé. Elle parait très en colère aussi, ses traits sont durs, crispés. Je sais qu’il s’est passé quelque chose, je sais qu’elle ne peut plus avoir d’enfants, je sens que la chose qui rode dehors à un rapport avec ça. Mais je ne sais pas exactement de quoi il s’agit, et n’ose pas poser la question. Je sens qu’il vaut mieux ne rien dire, ne rien demander.
Mon regard se porte dehors, à travers une des fenêtres encore ouverte. Je ne vois rien. Je m’attends à voir un truc horrible d’un instant à l’autre, mais je ne vois rien… désespérément rien. Pourtant j’ai envie de savoir, j’ai envie de voir, de voir si c’est vraiment dangereux, de voir si c’est vraiment horrible, de voir… mais rien, il ne se passe rien.
Changement de tableau. Changement de point de vue : je vois ce qui se passe, mais je ne suis plus là. Une des personnes de la maisonnée est sortie. Elle est partie au village vendre les colliers qu’elle a imaginé et réalisé.
Retour à la maison : la vendeuse de collier n’est pas revenue. Une femme se dévoue pour aller la chercher. Moi je me dis : « mais, ils sont bêtes ou quoi ?! Ils me disent qu’il ne faut pas sortir, et après ils arrêtent pas d’aller dehors ! »
Nouveau changement de décors. De nouveau je vois ce qui se passe en ville. Il fait nuit. Deux types sont là, ils crient, chantent, s’amusent. Autour d’eux c’est la cohue, tout le monde court, la panique transpire de partout. Mais les deux hommes s’en fichent. Je crois qu’ils sont sérieusement imbibés ! Les deux hommes repèrent une ruelle, s’y enfoncent. Je ne vois plus ce qu’ils font, mais je sais qu’ils ont trouvé une victime. Ils ressortent de la ruelle. Ils sont morts de rire, comme deux vieux amis qui passent une bonne soirée ensemble.
Les deux hommes s’envolent par dessus les toits, le rire toujours au bord des lèvres.
Réveil.
Mais pourquoi faut-il que je me réveille ?! Et comment je fais, moi, maintenant pour voir la fin du film ?
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Note : Dans la vraie vie, J. se porte très bien et vient d’avoir un petit garçon. Je le sais, c’est facebook qui me l’a dit !
24 mars 2009 à 21 h 04 min
Merci pour ta visite!
J’aime beaucoup cet aspect “papier”, vieil hollywwod, peinture préraphaélite de ce blog!
Quant au rêve … oui, parfois, ils nous emmènent dans des contrées si étranges, que l’on pourrait en tirer de merveilleuses histoires.
25 mars 2009 à 0 h 11 min
J’ai totalement craqué quand j’ai trouvé cet habillage pour blog. D’ailleurs, je crois bien avoir créé ce blog juste pour pouvoir lui donner vie