Une vie de fête foraine
Quand j’étais petite, j’étais fascinée par les forains : toujours en voyage, toujours à la fête, à mes yeux leur vie réunissait tous les ingrédients du bonheur.
Depuis, j’ai vieilli.
Comme chaque année, la fête foraine est de passage en ville. Et comme chaque année, j’en ai profité pour m’offrir une énorme gaufre chocolat-chantilly. Miamm !! Gavée de sucre, je me suis ensuite baladée au milieu de la foule et des manèges : ceux qui tournent dans le sens des aiguilles d’une montre, dans le sens inverse de ces mêmes aiguilles, de haut en bas, de bas en haut, à l’endroit, à l’envers, vite, lentement… perdue dans ce tourbillon mécanique, les forains ont de nouveau retenu mon attention.
Leur vie m’est soudain apparue sous un autre angle : monter les manèges, pour les démonter quelques jours plus tard, le bruit, l’attente du chaland, une vie partagée entre la cabine d’un camion et la cabine de vente des tickets… réflexions faites, la vie du forain prend soudain une teinte “ennui mortel” !
Étrange comme un simple changement de point de vue peut faire vaciller nos idées reçues…